106E CONGRES DE L'AMF
L'AMF rappellera le rôle essentiel des communes et de leurs élus alors que les coupes budgétaires et les critiques sur la gestion locale suscitent la colère de nombreux maires. Un congrès «crucial » dans les relations entre l'Etat et les collectivités locales pour David Lisnard, président de l'AMF, un «congrès de la colère » pour André Laignel, son 1er vice-président délégué… La 106e édition du Congrès de l'AMF (19-21 novembre, au Parc des expositions de la Porte de Versailles, à Paris), précédée de la Rencontre des élus des Outre-mer, le 18 novembre, au Palais des congrès d'Issy-les-Moulineaux (92), se tiendra effectivement dans un climat tendu avec le gouvernement. L'AMF a, certes, intitulé son congrès «Les communes…Heureusement ! » afin de montrer, à travers l'organisation d'une quarantaine de débats, forums et points info, leur apport essentiel “pour faire vivre les libertés locales au service des citoyens, pour renforcer la cohésion sociale et pour relever les défis de la transition écologique”, selon un communiqué publié le 5 novembre. Mais l'association pointe dans le même temps le “dénigrement de l'action communale”, selon son président, le procès en mauvaise gestion intenté aux élus par l'exécutif, les coupes budgétaires impactant les budgets locaux opérées par le gouvernement dans le cadre du projet de loi de finances pour 2025, la perte d'autonomie financière des communes et intercommunalités résultant de la suppression des impôts locaux (taxe d'habitation, CVAE...), les transferts de charges non compensés par l'Etat (petite enfance, gestion des digues fluviales, périscolaire...). Autant de critiques et de décisions qui entravent l'action locale et sapent le moral des élus qui, selon André Laignel, ressentent aujourd'hui “un sentiment d'humiliation” et de “colère”, qui peut expliquer en partie le nombre particulièrement élevé de démissions au cours de ce mandat. Extrait de l'article de Maires de France.
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