L'hebdo de l'actualité de l'AMF, est aujourd'hui diffusé à près de 45 000 abonnés, chaque jeudi. Il valorise les services, les actions et les positions de l'AMF, et mentionne les principaux rendez-vous intéressants les élus et leurs services (colloques, journées d'études).
Lors de sa déclaration de politique générale, le 14 janvier, devant les députés, le Premier ministre a affirmé sa volonté d'alléger le poids de la bureaucratie. Il a promis de faire avancer des chantiers législatifs importants pour les collectivités (eau et assainissement, statut de l'élu...). L'effort budgétaire qui leur sera demandé cette année sera réduit. « Notre bureaucratie est trop lourde et nuisible au développement de notre pays (…). Le gouvernement s’engagera dans un puissant mouvement de débureaucratisation », a annoncé le Premier ministre, le 14 janvier, lors de sa déclaration de politique générale. Devant les députés, François Bayrou a indiqué que cette politique de simplification doit permettre de «rendre du pouvoir au terrain » et de lutter contre le poids des normes, «qui paralyse la croissance du pays». « Les acteurs de terrain devront redéfinir eux-mêmes, en partenariat avec l’Etat, les simplifications, suppressions et allégements d’obligations utiles », a-t-il expliqué en citant les collectivités. Parallèlement, le chef du gouvernement a annoncé la création d’un fonds spécial « entièrement dédié à la réforme de l’Etat », estimant que les «1 000 agences ou organes de l’Etat constituent un labyrinthe dont un pays rigoureux peut difficilement se satisfaire ». Ce fonds sera financé par des actifs « en particulier immobiliers, qui appartiennent à la puissance publique, de façon à pouvoir investir, par exemple, dans le déploiement de l’intelligence artificielle dans nos services publics », a-t-il précisé. Extrait de l'article de Maires de France de janvier.
L’année 2025, qui était la dernière année pour engager un projet de commune nouvelle avant les prochaines élections municipales en 2026, enregistre le plus grand nombre de création de communes nouvelles depuis 2020. Ce sont en effet au moins 46 communes nouvelles rassemblant 110 anciennes communes (recensées par l’AMF et publiées au JO) qui ont été installées au 1er janvier, soit un total de 845 communes nouvelles sur l’ensemble du territoire national (soit près de 2,5 %), regroupant près de 2 680 anciennes communes et 2,8 millions d’habitants. La France devrait donc compter au 1er janvier 2025 environ 34 871 communes métropolitaines et d’outre-mer (sous réserve d’autres mouvements communaux). Depuis 2020, ce sont ainsi 76 communes nouvelles supplémentaires qui rejoignent le mouvement alors que le mandat municipal s’est inscrit dans un contexte très particulier de crises sanitaire, économique, sociale et politique, n’engageant pas une période propice et sereine pour une telle démarche. Ce dispositif, conçu et voulu par l’AMF, permet d’adapter la taille des communes à leurs réalités démographiques, géographiques et économiques, en respectant un processus démocratique. Efficace, contrairement aux mesures descendantes décidées par l’Etat, il vient du terrain et a diminué le nombre de communes sans grands effets d’annonce, et surtout sans chercher à répondre à des ratios ineptes mais en tenant compte de l’histoire des communes et de leur volonté de performance organisationnelle.
A la suite du passage du cyclone Chido à Mayotte, le plus dévastateur enregistré sur l’archipel depuis 90 ans, Mayotte vit une tragédie exceptionnelle. Les conséquences humaines, sanitaires, et matérielles ne sont pas encore entièrement connues mais les premiers constats sur place indiquent qu’elles sont catastrophiques et durables. Le président David Lisnard et le Bureau de l’AMF tiennent à témoigner de toute leur solidarité aux familles endeuillées, aux habitants et aux élus de Mayotte. Ils appellent les communes et intercommunalités de France métropolitaine et d’Outre-mer à apporter au plus vite un soutien financier aux opérations d’urgence déployées ou en préparation. Ils ont décidé de la mise en place d’un dispositif de veille et de soutien « Solidarité AMF/Mayotte », sous la responsabilité des co-présidents du groupe de travail Risques et Crises : Eric Ménassi, maire de Trèbes, et Sébastien Leroy, maire de Mandelieu-la-Napoule, ainsi que Madi Madi Souf, président de l’Association des Maires de Mayotte, Serge Hoareau, président de l’Association des maires du département de La Réunion, et Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis de La Réunion. L’urgence est le secours aux victimes, la fourniture de biens essentiels, le déblaiement et le rétablissement des infrastructures d’importance vitale. La Protection civile, l’un des partenaires de l’AMF au sein de « Solidarité AMF/Mayotte », est présente dans la région et met en place un dispositif de soutien dont l’objectif immédiat est de répondre à ces premières urgences. L’AMF soutient cette opération.
Avec la censure du gouvernement de Michel Barnier, la France s’est enfoncée encore un peu plus dans la crise institutionnelle. La situation politique actuelle, dont la responsabilité revient largement au Président de la République, condamne l’Etat à l’impuissance publique alors que les attentes et besoins de nos concitoyens n’ont jamais été aussi forts. Dans ce contexte, les communes sont une nouvelle fois appelées à jouer le rôle d’amortisseur social, d’acteur du redressement économique et de pôle de stabilité institutionnel. C’est de nouveau sur les épaules des maires, derniers élus ayant la confiance de la majorité des Français, que repose la charge de maintenir la cohésion nationale et d’assurer la pérennité des services publics du quotidien. Or pour assurer ces missions et l’indispensable continuité des services publics locaux, les Collectivités ont besoin de visibilité et de constance pour construire leur budget. L’AMF appelle ainsi l’ensemble des forces politiques à faire de la question des collectivités locales un levier de redressement pour sortir du tumulte actuel. Elle tient à leur disposition des propositions concrètes, issues d’un large travail transpartisan. Pour remettre notre pays sur le chemin de la stabilité, de l’efficacité et du progrès, il est indispensable de rééquilibrer notre système politique en faveur d’une nouvelle décentralisation. Face à un pouvoir contesté et empêché, seule la proximité est gage de responsabilité, de confiance et de capacité d’agir.
Selon l'Observatoire du Parlement, une enquête menée par l'entreprise Toluna, Harris interactive, Séance publique et en partenariat avec l'école HEIP, les Français estiment que l'échelon local est le plus efficace politiquement. Un jugement que la dissolution de l'Assemblée nationale n'a fait que renforcer. Cet observatoire, lancé depuis 2022, vise à « comprendre comment les Français suivent et s’approprient l’actualité du Parlement, de ses textes et de ses forces politiques ». Il en ressort plusieurs enseignements sur l’efficacité des différentes institutions mais aussi sur la situation politique actuelle. Les résultats du baromètre placent au premier rang les collectivités territoriales dans le classement des institutions ayant la capacité de changer la vie des Français. Concrètement, « les collectivités territoriales (60 %), l’Assemblée nationale (57 %), le Premier ministre (56 %) et le président de la République (55 %) sont perçus comme celles ayant le plus cette capacité. À l’aune de sa récente dissolution, l’Assemblée nationale est un peu moins perçue comme capable de changer la vie des Français qu’il y a deux ans (-4 pts) tandis que les collectivités territoriales (+ 4) et le Premier ministre progressent (+ 5). » Par ailleurs, le baromètre propose une analyse politique de ces réponses en mettant en lumière la proximité politique du répondant. Extrait de l'aticle de Maire info du 3 décembre.
La Cour des comptes a publié la semaine dernière un rapport sur l'organisation des élections en France, assorti de plusieurs recommandations. Elle pointe notamment le manque d'informations fiables sur le coût réel de l'organisation du scrutin par les communes. Le dispositif d’organisation matériel des élections en France est « robuste », juge la Cour des comptes, mais pourrait être amélioré. Les magistrats financiers dressent un état des lieux précis de ce sujet, cinq ans après la mise en place du répertoire électoral unique (REU), dont ils saluent les effets bénéfiques à plusieurs titres. Dans un rapport d’une centaine de pages, la Cour des comptes cherche à donner des pistes pour améliorer l’organisation des scrutins en France, dans un contexte marqué par la hausse de l’abstention voire, dans certains pays, la contestation systématique des résultats électoraux. Les questions budgétaires et environnementales font également leur entrée dans le débat : en période d’austérité budgétaire, il n’est pas inutile de s’interroger sur de possibles gisements d’économies en la matière ; et certaines pratiques – comme l’envoi à domicile de la propagande électorale et des bulletins de vote – ont un impact sur l’environnement qu’il convient d’interroger. Extrait de l'article de Maire info.