L'hebdo de l'actualité de l'AMF, est aujourd'hui diffusé à près de 45 000 abonnés, chaque jeudi. Il valorise les services, les actions et les positions de l'AMF, et mentionne les principaux rendez-vous intéressants les élus et leurs services (colloques, journées d'études).
Le nouveau baromètre de la confiance politique du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) vient d'être publié. Si la confiance qu'attribuent les Français à la politique nationale atteint un niveau historiquement bas, celle portée aux élus locaux reste toujours aussi grande. Les turbulences politiques ont été nombreuses en 2024. La dissolution de l’Assemblée nationale, en juin 2024, a plongé le pays dans une grave crise politique sur fond d’inflation et de crise sociale. Les résultats donc « peu encourageants » publiés dans le nouveau baromètre de la confiance politique du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) confirment malheureusement la gravité de la situation. La défiance des Français envers la politique et ceux qui l'exercent demeure élevée, – bien plus profonde que celle de leurs voisins italiens ou allemands. Seuls 26 % des Français déclarent avoir confiance dans la politique contre 47 % en Allemagne et 39 % en Italie. Depuis 2018, avec la mobilisation des Gilets jaunes, un profond rejet des institutions nationales s’est installé progressivement mais durablement dans la perception des Français. Pourtant, ils continuent d’accorder leur confiance aux institutions politiques locales avec, en première ligne, le maire qui continue de constituer une balise dans un océan de défiance. Extrait de l'article de Maire info du 12 février.
Il y a 6 ans, jour pour jour, l’AMF, l’AMRF, Intercommunalités de France et le HCE appelaient à légiférer dans les plus brefs délais pour renforcer la parité dans les communes dès 2020. À l’approche des échéances municipales de mars 2026, force est de constater que malgré de nombreux rapports parlementaires soutenant l’extension du scrutin de liste aux communes de moins de 1 000 habitants, tant du côté de l’Assemblée nationale que du Sénat, cette mesure n’a pas abouti alors qu’il y a urgence. L’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité, l’Association des maires ruraux de France, Intercommunalités de France et le Haut Conseil à l’Égalité appellent donc le Sénat à inscrire très rapidement à son ordre du jour la proposition de loi adoptée par l’Assemblée nationale en février 2022 visant « à renforcer la parité dans les fonctions électives et exécutives du bloc communal ». Ce texte étend le scrutin de liste aux communes de moins de 1 000 habitants. Pour tenir compte des spécificités de ces communes, il autorise, en outre, le dépôt de listes incomplètes tout en prévoyant un minimum de candidats par liste. Les associations signataires de cet appel sont convaincues que c’est un enjeu de vitalité démocratique locale. Au-delà de constituer un levier nécessaire pour la parité, le scrutin de liste assure, de surcroît, la diversité et le renouvellement d’équipes municipales autour du maire et d’un projet commun. Il permet aux citoyens qui souhaitent s’investir dans leur village de le faire avec un cadre clair et identique pour toutes les communes. Les mesures concernant la complétude des listes apportent par ailleurs de la souplesse, attendue par les élus qui s’engagent.
En associant pour la première fois l’ensemble des organisations membres de la Coordination des employeurs territoriaux (CET), le Baromètre HoRHizons 2025 révèle un panorama inédit et complet, des défis auxquels les collectivités territoriales font face en matière RH, dans un contexte budgétaire incertain. En 2024, grâce à sa grande diversité, la fonction publique territoriale a su répondre à de nombreux défis, au premier chef desquels celui de la maitrise des finances publiques locales, tout en continuant à faire face aux tensions sur les métiers, les rémunérations ou les conditions d’exercice des missions. A cet égard, l’attractivité, les conditions de travail des agents et la maîtrise des coûts restent au cœur des préoccupations des employeurs territoriaux. Face aux difficultés de recrutement et de fidélisation des agents, ils déploient plusieurs outils en matière de régime indemnitaire (RI), de formation, de protection sociale complémentaire (PSC), d’amélioration de la qualité de vie au travail et, dans une moindre mesure, en faveur de stratégies visant à renforcer la « marque employeur ». Si le recours aux contractuels semble en constante augmentation, il s’explique avant tout par une pénurie de candidats titulaires mais aussi parfois, par la recherche de profils spécifiques.
L’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité (AMF) tire la sonnette d’alarme concernant les difficultés croissantes rencontrées par les collectivités locales pour obtenir une couverture d’assurance. Les élus se heurtent à des prestataires d’assurance qui, soit ne répondent pas aux appels d’offres, soit proposent des tarifs exorbitants, rendant la protection contre les risques de dommages insoutenable pour les communes et intercommunalités. Cette situation inquiétante touche toutes les collectivités, qu’elles soient rurales ou urbaines, et ce, indépendamment des événements récents tels que les émeutes ou les phénomènes climatiques violents. En ce début d’année 2025, de nombreux contrats d’assurance ayant pris fin au 31 décembre 2024 aggravent encore la situation. Les collectivités locales ne sont pas des clientes comme les autres. Leur capacité à assurer la continuité des services publics dépend directement de leur accès à une couverture d’assurance adéquate. Comment continuer d’enseigner sans bâtiment qui ne pourrait plus être reconstruit faute d’indemnisation ? Comment mener à bien ses missions de service public si on est dans l’incapacité de réparer ou reconstruire des équipements endommagés ?
Lors de sa déclaration de politique générale, le 14 janvier, devant les députés, le Premier ministre a affirmé sa volonté d'alléger le poids de la bureaucratie. Il a promis de faire avancer des chantiers législatifs importants pour les collectivités (eau et assainissement, statut de l'élu...). L'effort budgétaire qui leur sera demandé cette année sera réduit. « Notre bureaucratie est trop lourde et nuisible au développement de notre pays (…). Le gouvernement s’engagera dans un puissant mouvement de débureaucratisation », a annoncé le Premier ministre, le 14 janvier, lors de sa déclaration de politique générale. Devant les députés, François Bayrou a indiqué que cette politique de simplification doit permettre de «rendre du pouvoir au terrain » et de lutter contre le poids des normes, «qui paralyse la croissance du pays». « Les acteurs de terrain devront redéfinir eux-mêmes, en partenariat avec l’Etat, les simplifications, suppressions et allégements d’obligations utiles », a-t-il expliqué en citant les collectivités. Parallèlement, le chef du gouvernement a annoncé la création d’un fonds spécial « entièrement dédié à la réforme de l’Etat », estimant que les «1 000 agences ou organes de l’Etat constituent un labyrinthe dont un pays rigoureux peut difficilement se satisfaire ». Ce fonds sera financé par des actifs « en particulier immobiliers, qui appartiennent à la puissance publique, de façon à pouvoir investir, par exemple, dans le déploiement de l’intelligence artificielle dans nos services publics », a-t-il précisé. Extrait de l'article de Maires de France de janvier.
L’année 2025, qui était la dernière année pour engager un projet de commune nouvelle avant les prochaines élections municipales en 2026, enregistre le plus grand nombre de création de communes nouvelles depuis 2020. Ce sont en effet au moins 46 communes nouvelles rassemblant 110 anciennes communes (recensées par l’AMF et publiées au JO) qui ont été installées au 1er janvier, soit un total de 845 communes nouvelles sur l’ensemble du territoire national (soit près de 2,5 %), regroupant près de 2 680 anciennes communes et 2,8 millions d’habitants. La France devrait donc compter au 1er janvier 2025 environ 34 871 communes métropolitaines et d’outre-mer (sous réserve d’autres mouvements communaux). Depuis 2020, ce sont ainsi 76 communes nouvelles supplémentaires qui rejoignent le mouvement alors que le mandat municipal s’est inscrit dans un contexte très particulier de crises sanitaire, économique, sociale et politique, n’engageant pas une période propice et sereine pour une telle démarche. Ce dispositif, conçu et voulu par l’AMF, permet d’adapter la taille des communes à leurs réalités démographiques, géographiques et économiques, en respectant un processus démocratique. Efficace, contrairement aux mesures descendantes décidées par l’Etat, il vient du terrain et a diminué le nombre de communes sans grands effets d’annonce, et surtout sans chercher à répondre à des ratios ineptes mais en tenant compte de l’histoire des communes et de leur volonté de performance organisationnelle.