TRANSITION ECOLOGIQUE
Le Parlement entame, en avril, l'examen du projet de loi contre le dérèglement climatique. Parallèlement, le gouvernement a lancé un nouveau dispositif contractuel avec les collectivités baptisé « contrats de relance et de transition écologique » (CRTE). La réforme législative, comme les nouveaux CRTE, poursuivent des objectifs partagés et déjà mis en oeuvre, sur le terrain, par les acteurs locaux souvent précurseurs en la matière : réduction des émissions de gaz à effet de serre, rénovation thermique des bâtiments, maîtrise de l'artificialisation des sols, développement de modes de transport non polluant, notamment. Cependant, le gouvernement cède une nouvelle fois à sa tentation recentralisatrice. Plutôt que de décentraliser le pilotage et la réalisation d'objectifs partagés par tous, l'État prend des mesures « verticales ». Ainsi, le projet de loi « climat » tend à imposer aux collectivités des normes dans des champs de compétences pourtant décentralisées, par exemple en matière d'urbanisme : le texte prévoit ainsi l'obligation d'intégrer de manière uniforme, dans les documents locaux de planification, l'objectif de réduction par deux du rythme d'artificialisation des sols voulu par le gouvernement dans les dix prochaines années, en contradiction avec le principe de libre administration des collectivités. Extrait de l'éditorial de François Baroin dans le numéro d'avril de Maires de France.
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