Le « Roquelaure de la simplification », qui a réuni gouvernement et représentants des élus locaux le 28 avril au ministère de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation, doit lancer « un mouvement irréversible » d'allègement des normes. Le délit de prise illégale d'intérêts ne devrait bientôt plus pouvoir sanctionner les élus qui représentent leur collectivité dans un organisme public. Les 4 416 normes (lois, règlements) «imposées » aux collectivités entre 2009 et 2023 auraient coûté 14,6 milliards d'euros ! Le «Roquelaure de la simplification de l'action des collectivités » de ce 28 avril, du nom de l'Hôtel parisien dans lequel se situe le ministère de l'Aménagement et de la Décentralisation, avait pour but d'enclencher «un mouvement irréversible », selon les mots du ministre, François Rebsamen. «Si on ne réussit pas, ce sera très difficile pour ceux qui viendront après nous », a-t-il fait remarquer en fin de rencontre. Le ministère a donc annoncé «12 mesures de simplifications concrètes » que rencontrent les collectivités dans leur gestion quotidienne. Elles ont été élaborées sur la base du rapport 2024 du maire de Charleville-Mézières, Boris Ravignon, et de sa seconde mission que lui a demandée le gouvernement le 18 février dernier. Elles s'inspirent également des propositions d'élus locaux, ainsi que du rapport sur la proposition de loi sur le statut de l'élu, déjà votée par le Sénat et que l'Assemblée nationale devrait examiner en séance publique le 26 mai. Un certain nombre de ces mesures nécessitent en effet des modifications législatives. Le gouvernement s'est, lui, engagé à agir sur ce qui pouvait être simplifié par voie réglementaire, quitte «à forcer les ministères », a expliqué François Rebsamen. Extrait de l'article de Maires de France.
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