DEMISSIONS DE MAIRES
À mi-mandat, les démissions d'élus locaux atteignent un niveau sans précédent. Sur l'ensemble du territoire français, 1 293 maires ont démissionné, a indiqué le gouvernement, le 5 avril. Cette tendance est encore plus rapide que lors du précédent mandat, durant lequel les départs avaient déjà doublé. Les raisons sont multiples : un mandat chronophage de plus en plus difficile à concilier avec une vie personnelle et professionnelle, un champ très large de responsabilités susceptibles d'exposer les élus sur le plan juridique voire judiciaire dans un contexte d'inflation du contentieux, une multiplication des agressions verbales et physiques, un découragement face à l'accroissement de la bureaucratie et des normes imposées par l'État qui compliquent, surenchérissent et retardent les projets. À cela s'ajoute un recul de notre capacité d'agir : l'État ne cesse de « nationaliser » la fiscalité locale en la remplaçant par des concours financiers évoluant selon son bon vouloir, tandis que les élus constatent une baisse de ses dotations en volume, a fortiori en période de forte inflation.
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