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Alors que la Commission consultative d’évaluation des normes (CCEN) se réunit cet après-midi, convoquée en urgence, pour examiner le projet de décret sur la réforme des rythmes scolaires, l’AMF indique ce matin qu’elle vient de demander au ministre de l’Education nationale le report de la date butoir fixée aux maires pour décider d’appliquer la réforme à la rentrée 2013 ou 2014, ainsi que la poursuite de la négociation. Dans une lettre adressée lundi dernier à Vincent Peillon, le président et le premier vice-président délégué de l’association, Jacques Pélissard et André Laignel, indiquent que « l’AMF est saisie par de nombreux maires, pésidents d’EPCI et présidents d’associations départementales de maires faisant part de leur inquiétude sur la mise en ½uvre de la réforme des rythmes scolaires dont les contours restent imprécis ».
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Ces inquiétudes sont accentuées par les délais imposés aux élus pour déterminer leur engagement dans la réforme. Déjà, il apparaissait que, faute de précisions suffisantes début janvier, les maires ne disposeraient pas d'un délai suffisant pour recueillir les données locales et partenariales nécessaires pour décider avant le 1er mars de la faisabilité ou non de la mise en oeuvre de la réforme dès 2013. L'annonce que les maires devront, avant le 8 février, transmettre pour avis au conseil général leur demande de report n'a fait que renforcer les vives protestations des élus. Le risque est grand que beaucoup estiment préférable de demander systématiquement le report », écrivent Jacques Pélissard et André Laignel.
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Mais la question des délais n’est pas la seule à susciter de grandes réserves chez les élus qui continuent de s’interroger sur le contenu précis du dispositif », ajoutent-ils. «
Les maires ont besoin d'une présentation plus claire du contenu de la réforme distinguant les obligations des recommandations pour s'y engager à la mesure de leur volonté constante d'apporter aux enfants de leur commune les meilleures chances de réussite», expliquent les deux responsables de l’AMF, soulignant que «
le financement de cette réforme n'est pas assuré ».
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Pour l’ensemble de ces raisons, l’AMF, qui s’est positionnée clairement en faveur du principe de la réforme et d'un retour à la semaine de quatre jours et demi, demande la poursuite de la concertation et le report des délais de décision imposés aux communes et aux EPCI », conclut la lettre adressée à Vincent Peillon.