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L’Association Fête de la Nature, créée par un grand nombre de réseaux dont l’ensemble des 42 réseaux publics et associatifs de protection de la nature rassemblés au sein de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) et Terre Sauvage, le magazine de nature édité par Milan Presse (groupe Bayard), lancent la septième Fête de la nature.
Elle a lieu à une période proche de la date du 22 mai, date de la journée internationale de la biodiversité, et se déroule sur 5 jours pour permettre notamment aux écoles de participer à l'événement.
Cette année encore, la Fête de la Nature s’organise à l'international : des initiatives auront lieu également en Suisse, au Portugal, aux Pays-Bas.
Chaque année, la Fête de la Nature met l’accent sur une thématique fédératrice. Véritable appel à projet, elle donne le ton de l’événement et caractérise les spécificités de la programmation annuelle. L'édition 2014 met à l'honneur herbes folles, jeunes pousses et vieilles branches :
"Elles sont plus de 6 000, rien qu’en métropole, et beaucoup plus, sans doute, en outre-mer. Il y en a des pénibles, des insolentes, des mal élevées, qui font rien qu’à pousser dans nos tomates et nos carottes, sur nos murs et nos trottoirs. Il y en a des sympathiques, qui rendent joyeux, qui se plaisent à macérer longuement derrière les fagots, et qu’on ne sort qu’en bonne compagnie : genépi, gentiane, vulnéraire, leurs noms eux-mêmes évoquent l’ivresse. Il y en a même une qui fait rire, mais que rigoureusement nos mères nous ont défendu de nommer ici.
Il y a celles du potage, et celles de la salade. Celles des beaux jours et celles des frimas. Les prairies fleuries du printemps, et les colchiques-dans-les-prés-fleurissent-fleurissent-c’est-la-fin-de-l’été. Il y a celles qui piquent, qui grattent, qui font couler du nez ou pleurer les yeux, et il y a celles qui apaisent, celles qui guérissent.
Il y en a qui se poussent tellement du col qu’on finit par les appeler des arbres. Certaines sont des sauvages indomptables, d’autres de dociles domestiques. Et la plupart sont… entre les deux : que dire du coquelicot, de la marguerite ou de l’iris ? Certaines se la jouent précieuse, unique : on connaît des orchidées qui se croient seules au monde. D’autres aiment la foule, la multitude : elles sont prairies, alpages, roselières, forêts de plaine ou équatoriales.
Il y a celles qu’on invite, et celles qu’on aimerait voir frappées d’une OQTF (Obligation de quitter le territoire français). Mais c’est qu’elles résistent, les bougresses ! Elles tapent l’incruste ! Alors on les maudit, on les vilipende, on les traite d’invasives, puis en quelques générations elles se fondent dans le paysage et on vilipende l’invasive d’après. "