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Accompagnement à la scolarité, égalité des chances et TIC.

Le Cabinet de Gilles de ROBIEN a missionné la Sous-direction des technologies de l'information et de la communication pour l'éducation pour mener à bien un travail visant à renforcer l'égalité des chances, en soutenant les initiatives et les projets de communes, d'EPCI, d'associations ou autres partenaires de l'Education Nationale pour la mise en oeuvre de services d'accompagnement scolaire utilisant les TIC. Un groupe de suivi, auquel participe l'AMF aux côtés des syndicats et des professionnels, a été constitué. On trouvera ci-après les compte-rendus des deux réunions du comité de suivi qui se sont tenues le 26 octobre 2005 et le 18 janvier 2006.
Le ministère de l'Education Nationale souhaite que des premiers labels, accompagnés d'un certain nombre d'aides notamment financières, soient distribués à compter de la rentrée scolaire 2006. Un appel à propositions est donc ouvert aux personnes susceptibles d'être intéressées par ce projet jusqu'au 30 mai. Les conditions de participation sont précisées sur leur site internet. L'appel à propositions peut être téléchargé au format.pdf en cliquant sur son intitulé dans le cadre de droite.
 

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Compte rendu du comité de suivi
« Accompagnement à la scolarité, égalité des chances et TIC »
séance du 26 octobre 2005

Face à la révolution technologique que représente Internet et à son plein essor en France, le ministre de l’Education nationale a souhaité ouvrir, pour garantir l’égalité des chances entre tous les enfants, une réflexion autour du thème « Accompagnement à la scolarité, égalité des chances et TIC »

Gilles de ROBIEN considère en effet que l’école doit prendre en compte deux évolutions récentes :

-          près des trois quarts des foyers avec enfants sont maintenant équipés d’ordinateurs ;

-          l’accompagnement à la scolarité progresse fortement.

Or, il est admis que les familles démunies peuvent offrir plus difficilement que d’autres à leurs enfants la possibilité d’une connexion sur Internet ainsi que d’une assistance scolaire, handicapant ainsi leurs enfants dès leur entrée à l’école.

 L’objectif est donc de susciter ou de soutenir des initiatives de communes ou de groupements de communes, des associations, des partenaires de l’éducation nationale, pour une offre de services d’accompagnement scolaire utilisant les TIC.

 Ce dispositif doit cibler prioritairement les élèves de la fin de l’école primaire en difficulté scolaire. Le passage du CM2 à la 6è est en effet une transition délicate pour un certain nombre d’enfants en raison de difficultés liées à la maîtrise insuffisante de la langue, à l’adaptation et à l’intégration scolaire, à l’absence de méthode de travail et à des lacunes scolaires.

 Organisation et programme de travail :

 -  un groupe de pilotage composé d’une dizaine de personnes ainsi qu’un groupe de suivi sensé recueillir toutes propositions devant ensuite être débattues dans le groupe de pilotage ;

-  un séminaire national sur le thème « Accompagnement à la scolarité, égalité des chances et TIC » à Amiens les 28 et 29 novembre 2005 afin de faire un état des lieux des besoins. Les actes de ce séminaire donneront les éléments théoriques et des exemples aux consortiums susceptibles de répondre à l’appel à propositions que lancera ensuite le ministère.

 Remarques :

-  quels critères utiliser pour viser le public ?

Il reviendra au comité de suivi d’identifier les critères. La responsabilité de la commune est importante notamment pour repérer les difficultés des élèves.

-  une articulation avec les enseignants est indispensable car ce sont eux qui connaissent le mieux les difficultés de leurs élèves.

-   quelle cohérence avec les dispositifs existants (CEL, CLAS…) ? Quelle articulation est envisagée avec les dispositions nationales telles que la réussite éducative, les PPRE ?

Les expériences actuelles sont plutôt centrées sur le temps scolaire même et sont par ailleurs mal évaluées. Or il s’agit bien ici du hors temps scolaire. L’expérience de l’ordinateur à 1 € doit être aussi évaluée.

-  Proposer un accompagnement individuel n’est-ce pas segmenter encore plus la population ? l’accompagnement scolaire ne peut fonctionner qu’au regard d’un triangle vertueux : école – famille – ressources locales.

-  Le ministre parle de réussite, mais laquelle ? la maîtrise des technologies n’empêchera pas l’échec scolaire.

Il s’agit d’utiliser les TIC à la fois pour accroître les chances de réussite scolaire mais aussi pour maîtriser les nouvelles technologies. Les TICE font dorénavant partie du socle commun des connaissances. L’objectif majeur reste cependant la réussite éducative.

-  Pourquoi ne pas parler aussi des espaces de collaboration volontaire des enseignants tels que le café pédagogique ?

-  Plusieurs intervenants se sont étonnés de l’absence des associations représentatives des parents. Le lieu de l’accompagnement ainsi que l’échange avec les parents sont des paramètres importants.

Les parents ont bien évidemment une place mais il est difficile de trouver une association de parents ayant un discours autour des TIC. Ils seront néanmoins présents au séminaire.

-  Y aura t-il une incitation financière de la part de l’Etat, les communes ne pouvant tout prendre en charge ?

-  L’accompagnateur scolaire devra apprendre à l’élève comment utiliser son cartable, comment élargir son univers culturel et entretenir l’envie d’apprendre.

-  N’y a t-il pas un risque de discrimination envers les communes rurales compte tenu de leurs ressources, l’avantage pour le secondaire est que les conseils généraux pratiquent le péréquation. Il faut donc créer un label de qualité.

-  Il est fortement nécessaire de rapprocher le couple « CM2 – 6è ».

-  Un meilleur partenariat entre l’Etat et les collectivités locales doit voir le jour en matière d’équipement, toutes les communes n’étant pas logées à la même enseigne.

-  L’avis des enfants est également nécessaire, notamment pour connaître leurs besoins.

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Compte rendu du comité de suivi
« Accompagnement à la scolarité, égalité des chances et TIC »
séance du 18 janvier 2006

Suite au séminaire national sur le thème « Accompagnement à la scolarité, égalité des chances et TIC », qui s’est tenu à Amiens les 28 et 29 novembre 2005, le ministère de l’éducation nationale a pu définir les grandes lignes du futur appel à propositions.

Cet appel à propositions sera adressé aux personnes susceptibles de répondre au consortium au plus tard le 3 février 2006, soit avant les vacances scolaires et durera environ 3 à 4 mois. Gilles de ROBIEN souhaite en effet que les premiers labels du ministère puissent être attribués lors de la prochaine rentrée scolaire 2006/2007.

Alain LAMBERT, chef du bureau de la production et de la diffusion du multimédia éducatif, a rappelé que le but recherché est de ne pas créer un nouveau dispositif qui se juxtaposerait aux dispositifs déjà existants mais bien de structurer et d’interconnecter les moyens humains et financiers actuels.

Le séminaire d’Amiens a permis de dégager 7 composants indispensables pour la réussite de l’objectif poursuivi, à savoir la mise en œuvre de services d’accompagnement à la scolarité utilisant les TIC :

1 - Une vision commune de tous les acteurs car un certain nombre d’intervenants au séminaire ont fait remarquer que les dispositifs actuels d’accompagnement scolaire se juxtaposent. Le ministère considère qu’il est donc nécessaire :

·         d’identifier clairement les objectifs et de faire apparaître une stratégie commune ;
·         de définir des objectifs à court, moyen et long terme ;
·         de prévoir aussi des objectifs en terme de compétence des intervenants.

Plusieurs intervenants estiment que le problème de la compétence des intervenants est le plus sensible, y compris les besoins de formation. De même la question du rôle des acteurs ainsi que de la mise en place de ce dispositif reste posée .

2 - Une ingénierie financière réaliste

Le séminaire a permis de prendre conscience que les moyens financiers étaient bien présents mais finalement peu connus. La participation de l’Etat dépendra de la qualité des dossiers qui seront déposés mais elle n’excèdera pas 20 % du montant total du projet.

3 - Une échelle significative

Les expériences actuelles dans ce domaine sont intéressantes mais à échelle réduite. Le but est donc de passer de l’expérimentation à la généralisation.
La taille critique pourrait être une ville ou une communauté d’agglomération en zone urbaine, un syndicat intercommunal ou une communauté de communes en zone rurale.
Les territoires d’éducation prioritaire doivent être intégrés, ce qui supposera de créer une synergie locale entre les acteurs.

4 - Une implication réelle de tous les acteurs du projet car des difficultés de fonctionnement et de développement des dispositifs actuels sont constatées.

L’ensemble des acteurs, Education nationale, autres ministères, institutionnels, collectivités locales, associations, fournisseurs d’accès ou de matériels, structures spécifiques de tutorat ou de formation, doivent être mobilisés.

5 - Une cohérence technique systématique

Compte tenu des insuffisances en terme de structuration des projets, il convient de prévoir les moyens en matériels, d’accès Internet, de réseaux, de logiciels et de services, de validité scientifique des contenus et de l’articulation avec la scolarité, de l’utilisation des TIC.

6 - Une démarche de projet claire et structurée : qui est le maître d’ouvrage, le maître d’œuvre ? Définition du calendrier.

7 - Une évaluation qualitative et quantitative

Il est remarqué que le consensus autour de l’accompagnement à la scolarité est présent mais sans toutefois pouvoir très bien expliquer les raisons de son intérêt. Il est donc utile de procéder à une évaluation non pas in fine mais en cours d’étape. Les indicateurs relatifs au public visé, à la réussite éducative et à l’intégration sociale (civilité, langage…) doivent être au moins intégrés.

Plusieurs intervenants ont estimé que des problèmes de méthodologie allaient inévitablement se poser : quels indicateurs ? Quelle articulation avec les enseignants ? Quelle articulation avec l’apprentissage scolaire ? Comment l’enseignant peut-il évaluer les retombées ? Quelle est la nature de l’accompagnement ?

Dans la mesure où il est déjà très difficile d’identifier et d’évaluer les incidences des dispositifs actuels sur les élèves issus de quartiers dits sensibles, n’y aurait-il pas aussi un risque de brouillage avec la politique de la ville ?

De même, il est indispensable d’expliquer aux parents l’articulation entre le scolaire et l’accompagnement à la scolarité, il ne conviendrait surtout pas de les opposer.

Benoît SILLARD, sous-directeur des technologies de l’information et de la communication pour l’éducation, a conclu en précisant que le label attribué par l’Etat sera accompagné de différentes formes de soutien (liste non exhaustive) :

·         Mise à disposition de ressources numériques (négociation de certains accès)
·         Soutien au développement des services numériques spécifiques
·         Eligibilité aux facilités ouvertes par les accords cadres
·         Un financement ne pouvant excéder 20 % du montant total

Pour aller plus loin
Référence : BW6662
Date : 3 Avr 2006
Auteur : Sébastien Ferriby


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