Cette septième édition du Baromètre HoRHizons sur les grandes tendances de l’emploi territorial au sein des collectivités et intercommunalités s’intéresse, cette année, à des problématiques comme la renégociation du temps de travail ou l’attractivité du secteur public local.
S’agissant du temps de travail, la réorganisation des cycles, à la suite de la loi du 6 août 2019, s’est accompagnée de contreparties consenties par les employeurs au profit de leurs agents dans 26% des cas.
S’agissant de l’attractivité de l’emploi dans la fonction publique territoriale, il s’agit aujourd’hui d’un enjeu majeur auquel sont confrontés les collectivités et leurs élus, particulièrement pour recruter des métiers en tension : travailleurs sociaux, policiers municipaux, secrétaires de mairie, acheteurs, etc. À cet égard, trois leviers sont principalement utilisés par les collectivités pour améliorer leur attractivité et permettre la fidélisation de leurs agents : le régime indemnitaire, les actions en faveur de la qualité de vie au travail, la protection sociale complémentaire (PSC).
Sur ce dernier point, il importe de souligner que cette problématique va continuer de monter en puissance dans les années à venir puisque l’ordonnance n° 2021- 175 (complétée par le décret n°2022-581) a prévu le principe d’une participation obligatoire des employeurs territoriaux au financement de la PSC de leurs agents, à compter du 1er janvier 2025 pour le volet prévoyance et à compter du 1er janvier 2026 pour le volet santé.
Ces dépenses supplémentaires, à la charge des collectivités et de leurs groupements qui ne s’étaient pas encore investis sur ce champ, ajoutées à d’autres surcoûts (revalorisation indiciaire des agents, augmentation du SMIC, bonification d’ancienneté d’un an en matière d’avancement d’échelon, nouvelle cotisation obligatoire pour le financement de l’apprentissage), vont impacter les budgets locaux.
Et cela sans compter la hausse du point d’indice de la fonction publique à hauteur de 3,5% récemment décidée par le Gouvernement. Si cette augmentation est légitime compte tenu du niveau d’inflation actuel, le coût pour les collectivités (2,3 milliards d’euros), auquel il faut rajouter la revalorisation du bas de grille des agents de catégorie B, va immanquablement peser sur les capacités financières des employeurs territoriaux. Il est donc important que l’État en tienne compte et crée les conditions d’une relation de confiance avec les collectivités, notamment en veillant à préserver leurs capacités budgétaires et la visibilité de leurs perspectives financières. Le maintien de politiques publiques locales ambitieuses, y compris en matière de ressources humaines, en dépend.
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