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Congrès des maires 2023. Mobilités : soutenir l'essor de la pratique du vélo

Le point-info du 23 novembre a dressé le panorama des enjeux et des outils dont les élus peuvent se saisir pour accompagner ce développement.

Si la pratique du vélo est en constante augmentation et les efforts des collectivités soutenus pour l’accompagner, il reste du chemin à faire pour favoriser réellement un usage quotidien de la bicyclette et permettre à ce mode de transport de prendre une place à la hauteur de son potentiel. C’est tout l’enjeu du « Plan vélo et marche » gouvernemental, un plan dont il a été beaucoup question lors du point-info organisé le 23 novembre.


L’Etat prévoit de consacrer 2 milliards d’euros aux mobilités actives (vélo et marche) sur 2023-2027, dont 250 millions d’€ par an pour accélérer le développement des pistes cyclables. « L’ambition affichée est de passer de 57 000 km d’aménagements cyclables sécurisés actuellement à 100 000 km en 2030 », a rappelé Sylvain Laval, maire de Saint-Martin-le-Vinoux (38) et co-président de la commission mobilité de l’AMF. 

Nouvel appel à projet pour 2024


Thierry Du Crest, coordonnateur interministériel vélo et marche, a détaillé les objectifs et modalités de ce plan qui veut faire de la France « une pleine nation du vélo ». Il est revenu sur l’annonce ministérielle, faite la veille, du lancement du 7ème appel à projet du Fonds mobilités actives doté de 125 millions d’€ pour 2024 (date limite de dépôt des dossiers fixée au 8 mars). Pour rappel, entre 2019 et 2023, six appels à projet lancés dans le cadre de ce Fonds ont soutenu 1 250 projets, dans plus de 700 territoires, pour un montant de 465 millions d’€.

Les élus ont fait remarquer que « le niveau d’investissement conséquent demandé aux collectivités pour être sélectionnées dans ces appels à projets a conduit nombre d’entre elles à renoncer à candidater », a relayé Frédéric Cuillerier, maire de Saint-Ay (45) et co-président de la commission mobilité de l’AMF. Thierry Du Crest a indiqué que le seuil minimum de subvention sera de 100 000 € pour le 7ème appel à projets et décliné les taux de subvention (60 % pour l’Outre-mer, 50 % pour les villes moyennes et territoires ruraux, 15 % pour les grosses agglomérations). De plus, il y aura un taux bonifié pour les quartiers de la politique de la ville. Le coordonnateur interministériel a également souligné que d’autres outils de financement peuvent soutenir des projets d’aménagement cyclables, comme la dotation de soutien à l’investissement local (DSIL).

Ne pas oublier les communes rurales

Partant du principe qu’il convient de décliner des moyens adaptés pour les zones rurales, qui ne doivent pas être laissées sur le bord de la route, un second « appel à territoires cyclables », sur le modèle de celui lancé en 2023 (et en cours d’instruction), est annoncé pour avril prochain. Doté de 125 millions d’euros également, il accompagnera dans la durée quelques territoires peu denses situés hors des grands pôles urbains pour accélérer la réalisation d’itinéraires structurants prévus par leur schéma cyclable.

A noter que la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) vient de publier une note « Pour une pratique du vélo en milieu rural en toute sécurité » qui présente des recommandations instructives pour de tels aménagements.   

Le point-info a donné largement la parole aux élus qui ont partagé leurs expériences, avec notamment le témoignage de la Communauté urbaine d‘Arras, représentée par sa vice-présidente en charge de la mobilité et des transports, Françoise Rossignol, maire de Dainville (62) et présidente du Club des villes et territoires cyclables et marchables. Et celui de Roland Lombard, maire de Hauteville sur Fieret (74) et vice-président de Vélo & Territoires.

Référence : BW42026
Date : 13 Déc 2023
Auteur : Fabienne Nedey


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