L'AMF salue les travaux de la convention citoyenne sur les temps de l'enfant, réalisés dans des délais très resserrés et dans un contexte d'instabilité gouvernementale, d'incertitudes budgétaires et d'échéances électorales, guère propice à l'élaboration de solutions ambitieuses et résolument réformatrices en faveur de la réussite et du bien-être des enfants, qui ont abouti à un rapport publié fin novembre 2025.
Elle souligne que ces travaux interviennent alors que le fonds de soutien au développement des activités périscolaires, instauré avec la réforme Peillon, a été supprimé à la rentrée 2025 et que le Gouvernement met à contribution de manière excessive et indue les communes et intercommunalités dans le cadre du redressement des comptes publics.
S’agissant des propositions de la convention citoyenne, et notamment celles relatives aux rythmes scolaires, l’AMF rappelle que les maires partagent pleinement la préoccupation de placer l’intérêt de l’enfant au centre de l’organisation des temps mais souligne que le succès d’une future réforme dépendra de la capacité collective à anticiper ses impacts sociétaux et à accompagner les effets induits auprès de la communauté éducative.
Elle plaide ainsi pour que le Premier ministre demande à chaque ministère de réaliser des études d’impact afin d’apprécier la faisabilité des propositions et les conditions de réussite de leur mise en œuvre, considérant que les réformes précédentes ont eu des impacts organisationnels et financiers conséquents.
Le bloc communal intervenant sur tous les temps de l’enfant, qu’il s’agisse du périscolaire du matin et du soir, de la pause méridienne, des activités extrascolaires jusqu’aux actions de soutien à la parentalité ou à la gestion du bâti scolaire, ses contraintes réglementaires, techniques, humaines mais aussi financières devront être prises en compte, avant toutes décisions éventuelles.
La question des moyens d’accompagnement financier des communes par l’Etat et ses opérateurs, dont la CNAF, sera centrale pour engager des actions ambitieuses à la hauteur des enjeux et dans l’intérêt de l’enfant.
L’AMF appelle donc le Gouvernement à évaluer l’impact financier et sociétal des propositions de la Convention citoyenne et à doter le bloc communal des moyens afférents, condition indispensable et préalable à la refonte éventuelle des temps de l’enfant.
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