Le Comité européen des régions et l’Association internationale Ruralité-Environnement-Développement, présidée par Gérard Peltre, maire de Lachaussée, ont organisé, le 4 mai 2017 à Bruxelles, une journée de réflexion sur l’avenir de la politique européenne de développement rural après 2020. L’AMF a participé à ce séminaire qui a été l’occasion de dialoguer sur les politiques de développement des territoires ruraux actuellement menées, de promouvoir celles réalisées en complémentarité avec les territoires urbains et de réfléchir au renforcement des moyens, notamment financiers, à mettre en œuvre dans les futurs programmes européens avec la détermination d'un agenda rural spécifique. Des représentants de la Commission européenne, du Parlement, du Comité des Régions, dont Guillaume Cros, vice-président de la Région Occitanie et membre de la délégation française et du Conseil économique et social européen, mais également des élus venant de différents pays étaient également présents.
Les territoires ruraux européens hébergent aujourd’hui 58 % de la population et 56 % des emplois. Face à ce constat, il est nécessaire de reconnaître ces territoires dans leur diversité comme des pôles de développement et d’innovation et, ceci, au-delà de leur vocation agricole soutenue par la PAC.
Lors de ce séminaire, un constat a rapidement fait consensus pour définir les atouts dont disposent les territoires ruraux européens mais également leurs besoins (développement de l'internet à haut débit, maintien des services publics, implantation d’écoles de formation, aide aux entreprises locales et promotion de la transition énergétique, développement de la mobilité électrique, …). Développer des approches collaboratives, favoriser la subsidiarité, générer des politiques ambitieuses avec l’ensemble des acteurs publics et privés avec le soutien de fonds européens transversaux, tels sont les défis à relever pour dynamiser des synergies naissantes dans les territoires ruraux européens.
Les retours d’expérience démontrent qu'une forte implication des pouvoirs publics, prenant en compte les problématiques rurales dans chacune des politiques menées, est nécessaire pour y parvenir. En effet, ces derniers soulignent qu'il est urgent de repenser le développement rural dans le cadre d’une complémentarité rurale - urbaine, qui serait porteuse de bénéfices pour tous les territoires, comme par exemple la mise en œuvre d’un Agenda rural européen. Cadre propice à la réalisation d’une évaluation rigoureuse et vertueuse, cet outil devrait être adopté par l’ensemble de la Commission et par les instances codécisionnelles de l’Union européenne.
Enfin, ce séminaire a également permis de mettre en exergue la complexité et le coût souvent élevé du montage de dossiers pour les porteurs de projets, ce qui entraîne souvent leur renoncement. A l’inverse, il a été noté l’émergence de nouveaux acteurs dans les territoires ruraux européens, ceux de l’économie sociale et solidaire, assurant une certaine continuité territoriale mais qui ne peuvent bénéficier des fonds européens par manque de reconnaissance officielle.
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