Lors du congrès de la Fédération hospitalière de France (FHF) – HopitalExpo –, qui s’est tenu du 16 au 18 mai à Paris, Isabelle Maincion, maire de la Ville-aux- Clercs et Jean-Pierre Bouquet, maire de Vitry-le-François, représentants de la commission Santé de l’AMF, commune à celle de France urbaine, sont intervenus lors d’un débat regroupant des étudiants en médecine et des représentants de leurs principaux syndicats. Il s’agissait d’échanger sur les moyens et actions possibles d’installation en libéral sur le territoire et lutter contre la désertification.
Isabelle Maincion et Jean-Pierre Bouquet ont commencé par rappeler que les collectivités locales développaient nombre d’actions sur les territoires pour attirer de jeunes médecins. Ces actions sont assez diverses : aides financières à l’installation, mise à disposition de locaux ou de personnel dans les maisons de santé ou encore des démarches innovantes avec la remise de mallettes aux potentiels candidats leur présentant la ville, etc..
Ils ont ajouté qu’il était indispensable que les agences régionales pour la santé (ARS) renforcent leurs actions pour assurer une meilleure répartition des professionnels de soins sur le territoire et créer des liens entre médecine de ville et médecine hospitalière. En effet, pour les élus, la médecine libérale a également besoin d’un accompagnement spécifique et devrait être associée aux groupements hospitaliers de territoire (GHT). Sur ce point, les étudiants internes en médecine ont regretté que les élus ne soient pas plus étroitement associés aux décisions locales impactant les territoires. Il est à noter en effet que les élus ne siègent pas au comité stratégique et n’ont qu’un rôle consultatif, via le comité territorial des élus locaux de chaque GHT.
Les étudiants ont également indiqué que les maires avaient « entendu » plusieurs de leurs demandes et notamment sur des conditions d’accueil favorables. Néanmoins, plusieurs autres aspects freinent toujours leur installation dans les zones fragiles : le manque de maitres de stage dans ces territoires et une dynamique pour promouvoir l’exercice de ville jugée encore insuffisante, etc. Si beaucoup de mesures ont été adoptées ces dernières années au niveau national pour promouvoir la médecine de ville, elles ne sont pas assez déclinées localement, comme le prévoyaient les Pactes territoire santé. Les moyens de respecter ces pactes semblent faire défaut ou restent insuffisamment visibles tant par le corps médical que par les élus.
Ces débats, fructueux, donneront lieu à de nouvelles rencontres dans les prochains mois, notamment au sein de la commission Santé AMF-France urbaine.
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