Paris, le 30 mai 2016
A la veille du 99ème congrès des maires et des présidents d’intercommunalité, l’AMF a rendu publics ce jour les résultats d’un sondage effectué par l’IPSOS pour le CEVIPOF et l’AMF mesurant l’attachement des Français à la commune et à ses perspectives d’évolution. Il a été réalisé du 15 au 24 avril 2016 auprès de 20 153 personnes inscrites sur les listes électorales constituant un vaste échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (échantillon interrogé par Internet. Méthode des quotas : sexe, âge, profession de la personne de référence du foyer, région, catégorie d’agglomération).
Deux questions ont été posées au cours de ce sondage :
Q1/ Sur une échelle de 0 à 10, où 0 signifie aucun attachement et 10 signifie énormément d’attachement, quel est votre niveau d’attachement :
- à la commune ? [0 – 10]
- au département ? [0 – 10]
- à la région ? [0 – 10]
Q2/ Selon vous, quel doit être l’avenir de la commune dans les années qui viennent :
- les maintenir, avec leurs compétences de proximité, au sein de l'intercommunalité, outil au service des communes ?
- fusionner avec d’autres communes voisines pour former une commune nouvelle ?
- laisser la place à une vaste intercommunalité (métropole, agglomération, communauté de communes) qui absorberait les communes ?
Les principaux enseignements de cette enquête :
Interrogés en avril 2016, trois Français sur quatre (73%) déclarent un attachement fort pour la commune (positions 7 à 10 sur une échelle de 0 à 10 où la position 10 signifie « énormément d’attachement »). Pour aucune autre collectivité territoriale on n'enregistre un tel niveau d’attachement. L’attachement au département concerne une grosse moitié (57%) des Français, quant à la région elle est plébiscitée par une petite moitié (49%) de ceux-ci. Cet attachement à la patrie communale est également caractérisé par une intensité peu commune : plus d’un Français sur cinq (22%) déclare un attachement exceptionnellement fort (positions 9 et 10 sur l’échelle en dix positions). A l’heure où l’institution communale fait l’objet d’une volonté de remise en cause, celles et ceux qui sont porteurs de cette idée doivent prendre en compte cet attachement profond et intense des Français à cette collectivité de proximité qu’est la commune. D’autant plus que cet attachement est intergénérationnel, interclassiste, interculturel, interterritorial et dépasse tous les clivages politiques.
Sur l’avenir des communes, deux tiers des Français (63%) souhaitent « qu'elles restent comme « elles sont, en gardant leurs compétences actuelles de proximité », 22,5 % d’entre eux suggèrent « qu'elles fusionnent avec des communes voisines pour ne plus former qu'une seule nouvelle commune » et seuls 13% sont favorables à ce « qu'elles disparaissent au profit de structures intercommunales telles que les communautés de communes, communautés d'agglomération, métropoles… ».
Sans hésitation, les Français plébiscitent le maintien d’une institution communale à laquelle ils sont fortement attachés, indépendamment de leur statut social, démographique, économique, religieux et de leurs convictions idéologiques.
Pascal PERRINEAU, politologue, professeur des Universités à Sciences Po, présentera les principaux enseignements de cette enquête le mercredi 1er juin à 9h30 au début du débat : « La commune, une idée d’avenir »
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