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La contribution de l'AMF

Libertés et responsabilités locales, faire le choix de l’action et de la confiance

C’est dans un profond esprit de responsabilité que les maires et les présidents d’intercommunalité de France adressent aujourd’hui cette contribution à celles et ceux qui sont candidats à l’exercice des plus hautes responsabilités de notre pays.

Nous sommes 35 000, de toutes les sensibilités politiques, issus de tous les territoires, de toutes les cultures et de toutes les histoires de notre pays. Parler d’une seule voix n’est pas une chose aisée, mais l’intérêt supérieur de notre pays nous oblige à transcender cette diversité pour porter auprès de vous une contribution que nous voulons constructive et résolument tournée vers l’avenir.

Aujourd’hui, force est de constater que la décentralisation n’est pas seulement à l’arrêt, elle recule. La première et plus évidente manifestation de cette offensive contre les acquis de la décentralisation c’est bien évidemment le recul de l’autonomie financière et fiscale des collectivités territoriales. L’AMF dénonce cette recentralisation rampante par l’encadrement et la restriction des moyens financiers des collectivités locales. Nous refusons d’être les simples sous-traitants d’un État dont l’efficacité s’essouffle à vouloir tout contrôler, sans en avoir désormais les moyens.

Mais les communes et leurs intercommunalités étouffent aussi sous le poids des normes et des injonctions contradictoires, qui deviennent un défi démocratique majeur pour tous les échelons de l’action publique.

Plus que jamais, il faut retrouver le chemin des libertés locales pour surmonter les défis auxquels notre Nation fait face. Chaque jour, tous les maires de France tâchent de donner force à cette idée en inventant les solutions de proximité qui répondent aux attentes de nos concitoyens.

L’esprit de la décentralisation et la confiance absolue dans les libertés locales sont naturellement dans notre ADN d’efficacité et cette conviction est vivante et porteuse d’innovations. Elle répond au besoin de proximité de nos compatriotes.  

La commune est l’espace politique, économique, social qui peut répondre à cette profonde aspiration des citoyens à des services et interventions de proximité. Cellule de base de la démocratie, elle permet à la citoyenneté de s’incarner. On peut peut-être regretter la perte des repères idéologiques, mais pour reconstruire la confiance dans la démocratie représentative, il est essentiel de la rendre concrète, visible, accessible, de lui donner un nom et un visage. Chaque maire de France est, par sa présence au plus près de nos concitoyens, le visage de la République.

Mais il ne peut y avoir des collectivités fortes sans un État local fort. C’est toujours à l’aune du couple décentralisation/déconcentration, et plus spécialement du couple maire/préfet, que nos propositions doivent être entendues.

La loi du 2 mars 1982 a quarante ans. Nous pouvons nous retourner avec fierté sur le chemin parcouru. Les libertés locales sont désormaisune garantie démocratique pour tous les citoyens, qui font confiance à leurs maires, personnalités politiques préférées des Français. Nous n’avons pas à prouver notre légitimité, ni à quémander de pouvoir agir. Dans l’intérêt majeur du pays, pour l’efficacité des pouvoirs publics et la cohérence de la société, il est temps de donner un nouveau souffle à la décentralisation à travers une grande loi des libertés locales.


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