Ce 103e Congrès des maires nous a permis de nous retrouver enfin, après avoir été contraints d’annuler l’édition de l’année dernière. Les Maires de France et leurs équipes ont, dans cette période, fait honneur à leur mandat en étant toujours au plus près de nos concitoyens lors de ces mois difficiles et nous avons évidemment une pensée pour tous ceux qui ont été touchés, de près ou de loin, par la pandémie.
Ce Congrès est aussi le premier depuis les dernières élections municipales. C’est toujours un moment particulier ; de nouveaux collègues découvrent le Congrès, accueillis par les plus expérimentés d’entre nous. C’est à la faveur de ces rencontres et de ces échanges que se forge l’esprit commun qui nous unit par-delà la diversité de nos communes et la différence de nos parcours. C’est aussi ça la force du Congrès des Maires, et plus largement de l’AMF : mettre en valeur ce qui nous unit et nous venons de le prouver à la faveur de nos élections internes.
C’est la vie normale d’une association que de renouveler ses instances dirigeantes, mais ce n’est jamais banal quand ses adhérents sont les 35 000 maires et présidents d’intercommunalités de France.
Nous avons connu ces derniers mois un débat interne de qualité qui a confirmé la vitalité démocratique de notre association. Malgré les turbulences, l’essentiel a été préservé : notre unité et notre indépendance vis-à-vis de tout pouvoir en sortent confortées. C’est donc, au final, notre force collective, qui a triomphé.
Notre Congrès est aussi le dernier du quinquennat. Cette temporalité a fait de ces trois jours un temps fort du débat sur l’état de notre pays et le fonctionnement de nos institutions. Le maire, le Président de la République, sont les deux figures les plus connues de nos concitoyens et sur lesquels reposent tant d’attentes et tant d’espoirs. Les prochains mois seront décisifs pour l’avenir de notre pays et nous avons pour mission d’être à la hauteur de nos responsabilités en faisant entendre notre voix, celle de la première ligne démocratique, celle du socle républicain, celle des Maires de France.
Nous sommes fiers de ce Congrès, le plus important de France, qui a su rassembler tant de participants, et ce dans le strict respect des règles sanitaires, pour la sécurité de chacun. Beaucoup ont d’ailleurs pu suivre pour la première fois nos travaux grâce à notre WebTV. En somme, nous avons une nouvelle fois fait la preuve du rôle irremplaçable de notre Association et de la place centrale qu’elle occupe pour la vitalité du débat démocratique. Si aux yeux de certains l’AMF se montre trop indocile, c’est qu’elle n’a toujours eu et n’aura à l’avenir qu’une seule et même ambition : porter haut et fort, quel que soit le gouvernement en place, la voix des 34 970 maires de France !
Et cette voix, elle a tant à dire cette année encore. Nous avons tant à dire sur la manière dont nous pouvons porter durablement la relance économique.
Nous avons tant à dire sur les moyens dont nous devrions disposer pour affronter la crise sociale et accompagner les plus fragiles qui se tourneront vers nous pour leur venir en aide.
Nous avons tant à dire sur le fonctionnement de l’école dans les temps de crise.
Nous avons tant à dire sur l’amélioration de notre système de santé, qui a montré ses forces et plus encore ses failles.
Nous avons tant à dire sur l’indispensable transition écologique que nous devons tous préparer et qui passera par des solutions concrètes et de proximité dans nos communes.
Sur tous ces sujets comme sur beaucoup d’autres, nous avons moins besoin d’une avalanche de normes tatillonnes que de dialogue, de négociations, de construction commune.
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